Rudyard Kipling
07 Avril 2023

Autour d'Emulation, le Rite Anglais style Emulation ! Propos ...

Nous allons aborder Emulation, dans son origine, dans sa mise en place, et dans son développement maçonnique depuis 200 ans.

Alors, je vais essayer d’être le plus complet possible, sachez toutefois qu'il faudra surement approfondir certaines parties en lisant les autres travaux publiés sur notre site (les origines de la maçonnerie écossaise, les B.A.ba de maçonnerie, le serment maçonnique, les châtiments maçonnique, ...) et que je pourrais peut-être être caustique et parfois sans complexe avec ce sujet.

Première chose :

Qu’entend-t-on quand on parle en France de Rite Emulation ?

Et bien on parle de quelque chose qui n’existe pas !

Il n’existe pas de Rite Emulation, sous cette appellation stricte, parce qu’Emulation est une des 60 manières de faire la même chose en Angleterre.

Et là-bas, en Angleterre, on ne connait pas la notion de Rite comme on peut le connaitre ici en France.

On connait 60 manières de faire la même chose avec parfois quelques petites différences !

Et quand c’est différent, dès lors, on change de nom ! C'est un nouveau rituel, une nouvelle manière.

On parle de "working"

C'est pourquoi, on connait des manières de Bristol, des manières de West End, de Stability, de Taylor, d’Universal ou encore de la Marine Marchande…

Une loge a même créé son propre working : Le Benefactum, de la Benefactum Lodge à Camden dans la banlieue de Londres.

Et nous, on ne connait une seule manière de faire, par facilité, mais on a introduit une grossière erreur de forme, et c’est ce que l'on entend être nommé le rite Emulation !

Mais est-ce que ce que nous faisons est vraiment de l’Emulation, c'est à dire au sens de ce qui doit être fait correctement ?

C'est une vraie question ! Une question de fond... et on a tendance à la négliger.

Emulation, c’est d'abord une façon de travailler.

Mais Emulation, c’est aussi un matériau particulier, un matériau très profond, et que l’on ne comprend pas toujours parce que culturellement, soit on a effacé ces références dans les rituels continentaux, soit on en a apporté d'autres, souvent pour combler le vide crée.

Ce matériau est pourtant le socle commun pour toute la Maçonnerie !

On parle de METIER. On parle de CRAFT et on parle de WORKING

Sur ce point particulier, il s’agit bien de METIER !

C’est vraiment très important et cela concerne tout le monde ! Toutes les mises en place et meme si souvent on ne le comprend plus vraiment.

En effet, on se communique des signes, des poignées de mains, et des mots du métier. Ce sont des choses qui sont souvent bien plus anciens que la maçonnerie elle-même. Ces moyens étaient les garants de certains privilèges liés au métier de maçon. de prouver sa qualité, ses compétences, et donc de prétendre à la rémunération qui va avec.

C'est quand même très important.

Et si nous, aujourd'hui, on fait les mêmes choses, c’est qu’il y a une raison à cela !

Mais si on entend parfois parler de mystères, comme dans ce passage du rituel : « Être reçus aux mystères et privilèges de la franc-Maçonnerie »,

C’est bien ce que l’on entend n'est-ce pas ?

Et bien, il s’agit d’une mauvaise traduction car cela n’a jamais été des mystères, et c’est la source de beaucoup de confusion par-là suite.

Parce que dès que l’on parle de mystères, on imagine facilement des choses, on en arrive à parler d’ésotérisme, d’alchimie, de mysticisme, et donc on attire ici tout ce qui est un peu "bizarre" ou du moins étranger à la maçonnerie.

Parce que ces choses n’ont pas grand-chose à voir avec la Maçonnerie au départ. C'est arrivé plus tard.

JACKSON, Le Brigadier JACKSON (Brigadier, c'est un général en fait)

Alors Alexander Cosby Fishburn JACKSON est un érudit de la maçonnerie anglaise et il relève cette erreur de traduction du mot MESTIER en français médiéval que l’on va lire MYSTERY en anglois, un mot avec des Y,

mais rapidement, on va lire et on va traduire MYSTERY comme MISTERY, avec un I, en créant une confusion avec celui que l'on connait aujourd'hui.

Et c'est une erreur car cela change beaucoup de choses ! Du moins cela autorise des digressions malheureuses.

C’est quelque chose qui avait déjà été identifié par Mackey Albert Gallatin MACKEY est un autre érudit américain du 19e siècle.

C’est donc « être reçu dans le METIER et les privilèges de la Franc-Maçonnerie » qu’il faudrait lire, ou tout du moins comprendre.

Et donc cette erreur va infuser en France et à partir de là c’est terminé !

On ne corrigera plus rien, on sera séduit, ce sera dans l'air du temps, et MYSTERE aura gagné par erreur de traduction.

Bref ! On parle de METIER. On parle de CRAFT et on parle de WORKING,

En France on ne comprend bien ça et donc par facilité de langage, et parce que l’on a des rites, on va adopter ce qui n’existe pas. Ceci va germer à la GLNIR - celle pour la France et ses colonies, pas l'autre - et cela va se répandre d'abord à la GLNF et ses différentes scisions par la suite.

C'est pourquoi plutôt que de Rite Emulation, il faut vraiment se corriger et parler dorénavant de Rite Anglais style Emulation, parce qu'il est anglais, et à la manière de la loge éponyme Emulation. Rite anglais de style Emulation est tout à fait acceptable.

Une formule que l'on doit semble-t-il au frère Gerard GEFEN, si l'on en croit ceux qui l'on bien connu à la LNF.

Et c'est une formule à raison, car cela figure plutôt bien le sens de tout ça.

Et, j'oserais qu'il serait vraiment de bon ton que les frères, qui doivent toujours s'améliorer, se corrigent aussi et arrêtent de croire ou de subir ce qui est écrit dans un livret qui n'est pas un référentiel !

Alors, comment nait le Rite anglais style Emulation ?

Et bien c’est simplement une des conséquences de la réunion de deux systèmes maçonniques qui se sont tirés dessus à boulets rouge pendant plus de 60 ans :

- Le premier, le système des Modernes de 1717, celui de la première Grande Loge de Londres,

- Le second, le système des Anciens de 1751, de souche Irlandaise, mais qui deviendra très rapidement anglais,

Et cela commence en 1792 chez les Anciens.

Une commission, " the nine worthies", empruntant ainsi l'expression de Jacques de Longuyon au 14e siècle " les 9 preux",

enfin pour les anglais, ce sont les « nine worthies of London », un livre de Richard Johnson du 16e siècle qui va mettre en avant les héros de la chevalerie guerrière anglaise. Et cela n'est pas surprenant, car la littérature est une source d'inspiration très importante pour tout ce que nous faisons.

Les Anciens et les Modernes, on connaissait déjà ça dans la littérature au 17e - tout ce qui est anciens est ancré dans la tradition, c'est bien. Alors que ce qui est moderne est mal perçu, aujourd'hui c'est plutot le contraire -.

et donc ces « nine worthies », ces 9 preux, ou "excellent masters" avaient pour mission de s'assurer de la standardisation des différents working.

Parce que déjà on avait déjà à cette époque tendance à faire un peu ce que l'on voulait.

On sait aussi que le registre des minutes la Grande Loge des Anciens, le 7 mars 1792, nous rapporte ceci :

"résolue et ordonné qu'une uniformité générale de la pratique et des cérémonies de l'ancien métier devait être préservées et transmises inchangées à la postérité, les loges de Londres et de Westminster sont tenue de recommander un frère de chaque loge, qui doit être un maitre ou passé maitre, et qui plus est, bien qualifié dans le métier pour être nommé au Grand Chapitre en octobre de chaque année, pour être élu un des 9 excellents maitre qui sont permis de visiter les loges et qui si l'occasion le requiert, se doivent de faire un rapport au Grand Chapitre ou au Député Grand maitre (le Pro Grand master...) qui actera ce qu'il jugera nécessaire ».

Tout ça ne sort pas de nul par puisque ces Excellents Maitres étaient des Maitres Maçons et des Passés Maitres, tous admis à l'Arc Royal pratiquée par les Anciens.

Arc Royal, ou Arche Royale ... on parle de la même chose en retenant le coté cateneiforme que doit avoir cet arc particulier, en regard de ce que l'on peut voir ailleurs, notament à la Marque  ... mais c'est un autre sujet ça.

Il faut savoir que le registre d'un chapitre de l'Arc Royal porte un nom : 

C'est ... "seper enhola rabbim" : Le registre des « excellents maitres »

Donc on va designer 9 supers maçons, tous super instruits, tous super qualifiés, qui vont faire des choses vraiment super et ils sont tous de l’Arc Royal.

Et ils vont corriger les usages et ramener un peu d’ordre dans les pratiques au sein des loges.

On comprend mieux pourquoi les anciens se sont battus comme des acharnés pour imposer l’Arc Royal. L'Arc Royal que Lawrence Dermott définissait comme la « moelle de la maçonnerie ».

Mais aussi, on comprend mieux le lien que peut avoir l’Arc Royal avec Emulation encore aujourd’hui.

Le reste, ouais, c’est pas mal ! mais l’Arc Royal, c’est le top !

Ensuite...

1799, et la vague antimaçonnique qui a commencé 2 ans plus tôt où l’on accuse la Franc-maçonnerie, en Irlande d'abord, puis à Londres, d'abriter le fameux complot maçonnique. Un complot qui serait mené par les français, en plus, contre la royauté britannique.

On est juste après la révolution française, et c’est l’époque des lois sur les sociétés secrètes à Londres.

La Maçonnerie va echapper à la disparition mais le parlement va imposer la mise sous le boisseau des 2 Grandes Loges , et cette volonté politique va agir jusqu'en 1809-1810 pour les réunir.

William Pitt, le premier ministre de l'époque, va convoquer le conte de Moira (Grand Maitre des modernes) et le duc d'Atholl (Grand Maitre des anciens) et va leur faire comprendre que les conditions fixées ne sont pas négociables - je résume car c'est un autre sujet- .

On a eu ça aussi en France, un peu à la même époque mais avec des objectifs différents entre le Grand Orient et la Grande Loge.

Et à partir de 1813, on va nommer 2 frères de sang royal à la tete de chaque Grandes Loges, les ducs de Kent et de Sussex, et rapidement, on va faire l'Union et réunir tout ça en une seule Grande Loge, sous la Grande Maitrise de Sussex, qui sera toujours d’Angleterre, mais elle sera Unie cette fois.

On va donc réunir deux systèmes pour lequel il va falloir fixer entre 1813 et 1816 une manière commune de faire de la maçonnerie dans les différentes loges.

Tout cela se s'accélère à partir de 1811 quand les modernes reconnaissent avoir des pratiques maçonniques qui ont pu peut-être un peu dérivé et la réunion se fera sous la Grande Maitrise du Duc de Sussex et c'est lui qui va agir pour l’Union de la maçonnerie, mais qui va être aussi l’instigateur de la déchristianisation du rituel.

Une déchristianisation politique pour les besoins de l’Empire qui aurait été exécutée par le Dr Crucefix, à la demande et sous la gouvernance de Sussex.

C’est un sujet à part entière ça mais il est amusant de savoir qua la dechristianisation a été faite par un Crucefix ...

Et il va en sortir ce que l’on va appeler le Rituel de l’Union en 1816

Dans les faits, dès1809, on va créer une loge de promulgation qui va examiner les usages et faire des recommandations,

puis une loge de réconciliation qui va les diffuser,

puis des 1817 des loges d’instruction puis mieux, de Perfectionnement qui vont maintenir et affermir ces nouvelles pratiques.

Et c’est grâces aux Grands Stewards qui sont réputés pour être des experts du rituel, qui vont fonder l’Emulation Lodge of Improvment, en 1823, et que va se développer Emulation.

C’est la manière réputée la plus proche du rituel de l’Union de 1816.

Remarquez bien que je ne parle jamais de rite de l'Union mais bien de rituel ! C'est bien l'esprit

Alors, il faut tout de même savoir que tout c’est oral, on n’écrit rien, et la Grande Loge Unie d’Angleterre n’a jamais imposé le moindre rituel.

Ni publié, ni validé ! ni rien du tout !

Les loges se sont organisées pour ça !

On entend souvent que la maçonnerie anglaise, c’est très rigide, tout est très codifié, tout plein de choses !

C’est vrai !!!  Mais les loges sont aussi très indépendantes.

Bien plus qu’en France aujourd’hui qui subissent des reglements sans avoir leurs mots à dire.

En Angleterre, et aujourd'hui toujours, elles s’organisent et elles respectent les règles c’est tout.

L’Article 155 des Constitutions de la Grande Loge est très clair là-dessus :

« Les membres des Loges ont le droit de faire comme ils le veulent, d’avoir leur propre manière de faire, dès lors qu’ils respectent les règlements généraux du Métier ».

C’est une traduction grosse maille mais c’est ça !

Dans les faits, les rituels écrits sont assez tardifs et c’est seulement sous l’impulsion de l’Emulation Lodge que seront publiés les « blue book ».

Parce que cela rapporte de l’argent (environ 65000£ par an environ)

La Grande Loge n’a rien à voir là-dedans.

Cela peut nous paraitre étrange de ne pas avoir de rituels officiels diffusé par l’obédience un rituel qui est imposé aux loges et surtout duquel elles n'arrivent pas - la servitude volontaire - à se détacher.

Et qui vont SURTOUT apporter leurs lots de confusions.

C’est un peu le jeu des 7 erreurs à chaque fois, ce n’est pas vrai ?

On est parfois assez loin des « 9 preux » des Anciens qui exigeaient que les cérémonies de l'ancien métier soient « préservées et transmises inchangées à la postérité ».

Parce que le rituel Emulation, c’est aussi une forme de Tradition,

Cela vient des militaires souvent, de la liturgie anglicane parfois, des règles protocolaires royales également, et même de la cérémonie de couronnement.

Regardez la cérémonie de couronnement de Charles III, ou même celle d'Élisabeth dont les archives sont disponibles, ou dans la série « The Crown » qui les reprends et observez bien les détails de cette cérémonie, la cérémonie du couronnement est un rite de passage et vous serez surpris par certaines scènes qui vous paraitront vraiment très familières.

Ce sont des phrases, des tournures, une structure de texte, une mise en place ....

Et ce sont des choses que l’on ne peut pas changer parce que cela remet en cause tout l’ensemble.

C’est pour ça que l’on ne peut pas prétendre à traduire le texte juste parce que l’on parle anglais, c'est parce ce que ce n’est pas que du texte.

Les mots ont un sens et si 40% des mots anglais sont d'origine française, nous avons nous français perdu le sens de certains mots de notre propre langue. Traduire c'est trahir ...

C’est pourquoi c'est de l’Histoire, c'est de la littérature. C’est aussi de la Musique, c'est du rythme, c’est une partition !

La manière de frapper avec le maillet et/ou aux portes - quand c'est fait correctement, attention... c'est à dire pas à la va-vite, souvent par ignorance, mais bien en rythme -  en est clairement une démonstration sonore.

On doit etre dans la fluidité générale, pas dans la précipitation ou la taverne en Bavière !

Si je change une chose, cela veut dire que je peux changer le reste.

Et si je change quelque chose, au sens de l'exigence Emulation, ce n’est plus Emulation ! 

C'est autre chose ! Voire parfois, ce n’est même plus de la maçonnerie !

C’est pourquoi chez nos amis anglais.

On ne doit y voir que le poids de la tradition et la profondeur de l’éternité, enfin c’est ce que l’on doit voir, parce qu’eux aussi y ont pas mal touché malgré tout !

Nos amis anglais de l'Emulation Lodge of Improvement répètent toujours la même chose depuis plus de 200 ans et tous les vendredi soir à 18h15,

Mais les précepteurs de l’Emulation Lodge, ce sont des Passés Maitres, des experts dans la manière de faire, et ils font des démonstrations à l’un des 3 grades, cérémonie d’installation comprise, et répondent ensuite aux questions du public.

Ça fixe les choses selon un référentiel unique et ça c'est une chance formidable pour la maçonnerie de tradition.

Quand on ne sait pas, on sait tout à fait à qui ou à quoi se référer.

On n'est pas face à une des 264 manières recensées de faire la même chose, mais modifiées par 264 commissions du rituel différentes, et aux compétences incertaines, ou du moins orientées. Demandez donc aux 33e du REAA de part le monde si leurs bagues, de celles qui sont censées être toujours les même, sont bien les mêmes. Ou si l'inscription inscrite à l'intérieur est partout la même alors qu'il s'agit d'un moyen de reconnaissance universel. Vous serez immanquablement surpris, et eux aussi...

Toute ça est important car le rituel anglais n’est pas un simple exercice d’oralité où on apprend par cœur.

Ce n'est pas un exercice de récitation comme certains veulent le faire entendre. c'est extrèmement réducteur et marque une incompétence en la matière.

En effet, il n’y a pas d’obligation maçonnique de l’apprendre par cœur,

Cela pourrait en arranger certains, mais c'est surtout comme cela que l'on fait à l'époque et que cela perdure toujours et parce que c'est aussi dans le serment.

C’est donc un usage normal, cela doit être fait comme ça et parce que cela a du sens !

On apprend la gestuelle dans les loges d’instruction et on apprend son texte parce que l’on a des choses à faire, à transmettre.

C’était comme ça dans tous les rites, mais ça c’était avant !

C’est parce que l’on a eu des rituels imprimés que l’on s’est contenté de lire que l’on n’a plus fait l’effort d’apprendre.

Et on s’est mis à passer à côté de l’essentiel.

Parce qu’apprendre son texte, cela permet de libérer le geste. Et ça, le geste, c’est capital.

En effet, le geste est capital en maçonnerie... surprenant non ?

Mais j’y reviendrais.

Alors comment se compose une loge Emulation ?

Et bien, en France, c’est souvent compliqué de faire de l’Emulation parce que les locaux ne sont pas adaptés à ça.

Les locaux sont à l’image du rite du propriétaire et c’est souvent du Rite Français.

Faire la marche des 3 pas à l’initiation, avec un escalier de 3 marches devant l’autel, dans une cérémonie où il n’a pas été prévu de monter un escalier à ce moment, c’est toujours compliqué, mais il y a des solutions pour ça et il ne faut pas subir le mobilier, au risque de trahir le geste.

Et on voit très souvent des choses assez horribles avec des positions incroyables, presque acrobatiques, alors que la solution est très simple.

Nous avons un Vénérable à l’est,  jusque-là tout va bien !

Nous avons un Premier surveillant plein ouest, juste en face du maitre de la loge, sur le meme axe, c'est important

Et nous avons un second surveillant au sud.

Notez, Est Ouest Sud, pas Orient, Occident, midi. Tout ça c'est une malheureuse francisation et un contre-sens pour la suite.

Le secrétaire est placé au nord, exactement en face du second surveillant. Il n’est jamais situé à l’est ou ailleurs...

Pourquoi ?

Parce que c’est une structure en croix, et c’est une disposition délibérément voulue.

je ne peux que recommander de lire Architecture de Philibert de l'Orme, un ouvrage de 1567, où celui-ci explique qu'il est necessaire d'établir les fondements d'un batiment à partir d'un tracé en croix.

C'est pas rien !

Et si c’est parfois difficile du fait des locaux, et bien on s'adapte ou à minima, il faut au moins expliquer ça pour le comprendre.

Tant que l'on sait, et que l'on comprend ce que l'on fait, tout va bien.

C’est en ce sens qu’il ne doit pas y avoir d’officier actif à l’est, en dehors du maitre de la loge.

Surtout pas de secrétaire ou de chapelain (devenu l'orateur avec la laïcisation française) ...

On acceptera le passé maitre immédiat (PMI) car c'est un conseil du maitre de la loge et le chapelain, seulement si c'est un passé maitre et pas à un bureau, mais juste un fauteuil à coté du PMI.

Dans les faits, les grands officiers et autres passé maitres feraient bien de s'interroger de ce qu'ils font là, s'agissant d'un usage, et non d'une necessité. 

On a aussi une disposition symbolique des officiers principaux en forme d’équerre dans la loge,

Formant la croix avec le secrétaire. Equerres, niveau, perpendiculaire.

Niveau et perpendiculaire ne sont-ils pas des signes acceptés en Franc Maçonnerie ?

Ce sont les marqueurs d’une loge de souche ancienne.

Tout le reste, c’est sur le tableau du Grade, les explications dans les instructions.

On n’a pas besoin d’aller chercher des significations ou du sens ailleurs,

Dans d’autres mises en place, dans d’autres traditions.

Ce puis, ce n’est absolument pas le but d’Emulation.

Toutefois, cela ne doit pas empêcher de comprendre ce que l’on fait et se contenter d’apprendre par cœur les textes.

Car si on peut apprendre sans comprendre, on ne peut pas comprendre sans apprendre !

Il ne faut pas tomber dans le psittacisme !

Toutefois, il est dit après avoir demandé au candidat de se tenir bien droit « La rectitude de votre corps est le symbole de la rectitude de votre esprit ».

Cela veut dire que lorsque l’on se tient à l’ordre, on est à l’équerre.

On est à l’équerre à peu près partout, enfin presque !

et si l’on compte ces équerres on va en compter plusieurs dizaines possibles.

Et on reste à l’équerre !!! On ne se relâche pas !

On ne se tient bien droit : RECTITUDE !

Et à force de se tenir à l’équerre, et bien on devient une équerre !

On est l’équerre !

On n’a pas besoin de gloser dessus.

Dans les faits, l’équerre chez les Papou, ou sa symbolique au temps des Wisigoth, on s’en fout royalement.

C’est une expérience intérieure vécue : « La rectitude de votre corps symbolise la rectitude de votre esprit »

Voilà comment cela fonctionne !

Mon esprit dirige mon corps et mon esprit contrôle ma parole et mes gestes, contrôle mon débit, contrôle ma diction, contrôle ma respiration, contrôle mes mots. !

On est en équilibre, on est sur un fil : niveau, perpendiculaire !

On est à l’équerre.

Alors si on n’a pas appris son texte et que l’on doit faire une série de gestes particuliers, et qu’en plus, si on est officier et que l’on doit se déplacer avec sa canne, On ne peut absolument rien faire en maitrise avec un texte à la main !

Donc on l’apprend. C’est pour ça, c'est comme ça que cela se pratique à Emulation !

Certains dirons que c’est un kata. Ceux qui font des arts martiaux comprennent ça !

Et un kata, et bien cela se répète afin de gagner en rectitude.

La définition d'Emulation au moment de sa mise en place c'est "Noble jalousie entre les gens de savoir ou de vertu qui diffusent de la gloire."

C'est beau ! C'est la définition du dictionnaire des Arts et des Sciences François, Latin et Anglois de 1756.

Cette "noble jalousie" c'est celle qui doit nous pousser à être exemplaire, et à amener les autres à suivre cette voie de vertu.

Et tout ça, cela va permettre de travailler tout ce que l’on nous a proposé en loge plus ou moins clairement, mais que l'on a peut-être pas compris non plus.

« Étudiez plus particulièrement les Sciences et les Arts libéraux qui sont du ressort de votre compétence »

Rhétorique … Grammaire … Logique …

On vous le répètera plus tard, et ensuite encore jusqu'à peut-etre vous confirmer ....

Vous avez peut-être entendu parler de l’Art de mémoire, cette organisation mentale qui offre le moyen d’assimiler les choses grâce à l’imagination.

C’est exactement ce que nous offre le rituel.

Quand un frère présente un texte par cœur pendant 20 à 25 minutes,

Il est en totale maîtrise de son corps, en totale maîtrise de son esprit, et si il est ouvert sur tous les plans.

A partir de là, c’est son âme qu’on peut voir !

Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux !

Vous n’arrivez jamais à ça avec une planche ! jamais !

Vous entendrez des ronflements sans doute, mais son âme jamais.

Cependant ne soyez pas trop exigent avec vous, puisque seuls 115 frères ont réussi à faire les 4 cérémonies par cœur sans aucune erreur, ceci en 120 ans.

Emulation, c’est un objectif de perfection formelle.

Un objectif qui doit nous permettre d’intégrer les enseignements,

Et si l’on ne travaille pas,

Et bien, c’est prendre le risque de passer à côté de ce que l’on nous offre !

Et cet objectif, c’est celui d’être un homme bien.

« To make a good man, a better man» comme on dit

Un homme capable d’avoir une conduite morale exemplaire.

On vit une époque où l’homme de la rue ne respecte plus grand-chose, on le voit tous les jours, où l’homme de la rue ne respecte plus les institutions, il ne respecte les chefs politiques, il ne respecte plus les autorités, il ne respecte même plus la société dans laquelle il vit lui même.

Quand cela va dans son sens, dons son intérêt personnel, cela lui convient, mais quand cela ne va pas dans son sens, même si c'est pour sauvegarder l'interret collectif, il est capable des pires bassesses !

NIMBY ... Not In My Back Yard

Nous, on a librement choisi une autre voie, c’est celle d’être Franc Maçons ! Celle d'etre un homme digne dans la vie, respectable et respectueux des autres.

C'est ambitieux, mais si on n’en apprend pas les principes, comment on peut les intégrer ?

Parce que c’est dans les enseignements de nos textes, de nos exhortations que l’on apprend ces choses qui sont dans l’ADN de la maçonnerie.

Sinon tout ça, tout ce que l’on fait, ce ne sont que des simagrées !

Cela ne sert à rien du tout !

Il peut tout à fait être louable de changer la société pour changer l'homme, mais la maçonnerie de tradition a choisi dès le départ de faire évoluer l'homme pour faire évoluer la société.

Rammasser les papiers gras dans la cité c'est très bien... mais faire évoluer l'homme pour qu'il ne les jette plus à terre, c'est peut-être la voie la plus pragmatique... c'est juste mon avis (en tout cas ça marche en Suisse)

Voilà, c’est ça Emulation ! C'est exigeant, et cela commence dès le départ dans la loge.

Alors, que se passe-t-il donc dans une loge Emulation ?

Et bien on reçoit des candidats, on va vérifier qu’ils sont convenablement préparés.

C’est au Tuileur de vérifier qu’ils sont correctement préparés - si celui-ci n'est pas déjà le préparateur - , puis au Garde Intérieur - qui va le voir ensuite - , Le Diacre - qui va lui prendre la main -, puis au 2nd Surveillant qui va regarder tout ça , puis enfin au maitre de cérémonie qui doit s'assurer que tout est correct. 

Si c’est mal fait, c'est très simple : tous ont mal fait leur boulot ! 

Et le Vénérable Maitre sera sage de tout faire recommancer, car c'est quelque chose que l'on risque de trainer durant toute la soirée : c'est salvateur pour une cérémonie et il ne faut pas hesiter à le faire.

Préparé, c’est-à-dire qu’il soit démuni de tout objets métallique, qu’il soit mi nu mi dévêtu, le genou dénudé et le pied nu. 

Et alors, c'est important pour la cohérence de la suite, et surtout qu'il ne soit pas mis de pied en pantoufle ! 

et encore moins en chaussette, meme une seule. De la rigueur ...

Never !!! « NO  PANTOUFLE ! NO SOCKS » !!!  mais j’y reviendrais 

Et donc tout ça, cela sert à quoi ?  

Et bien cela ne sert ni à vérifier que c’est bien un homme - ou une femme -, ni à le faire marcher bizarrement, ni à le mettre mal à l’aise, ni tout ce que l’on peut lire trop souvent. 

On lui bande les yeux pour qu’il ne puisse voir si jamais il avait envie de tout stopper, et là c’est assez simple. 

On lui enlève ses objets métalliques pour qu’il ne puisse pénétrer avec aucune arme offensive ou défensive, et le mettre état de pauvreté.

Tout ça c’est dans les instructions, il faut juste les lire !

On lui découvre le sein pour qu’il puisse montrer le réceptacle de son âme, son présent et son futur.

Pas du tout pour vérifier que c’est bien un homme, non ! C'est une pure invention.

Le cœur est le réceptacle de l’âme, et le voir c’est capital pour la suite, en particulier pour le serment. 

On lui découvre le bras pour montrer qu’il met à disposition sa force, sa force de travail (on se retrousse bien les manches pour travailler, non ?),

On lui passe une corde au cou pour pouvoir le rattraper, mais cela ne doit jamais être une corde de pendu, une corde avec un nœud coulant, c’est une corde avec un nœud marin.

Le texte anglais dit « a Cable-Tow », c’est un câble de halage, parce que celui-ci fait une encablure, c’est 185 mètres, et que c’est à une encablure du rivage à la laisse de basse mer.

C’est donc un dixième de mile nautique ! C’est dans cette zone que l’on appelle l’Estran.

En France on a traduit ça d’abord par « corde avec un nœud coulant », c'est horrible comme travail de traduction - c’est ce que l’on trouve dans le rituel rue de Saussure ou à Clichy, ou même ailleurs - puis plus loin par on a « la mesure de mes moyens ». C’est vraiment n’importe quoi !  On trahi tout en faisant ça,

Parce que l’Estran, ces fameux 185 mètres, c’est là que l’on va enfouir la langue arrachée à la racine, là où le flux et le reflux, c’est dans les pénalités du serment. C’est un châtiment que l’on trouve dans les lois maritimes du 15e siècle, 

Et pour être encore plus juste, il faudrait que cela soit une corde toronnée, car « Tow » vient de « Tou » en vieux saxon qui veut dire tordue. Elle est tordue et non pas tissée et c’est aussi une corde que l’on trouve sur les chantiers pour hisser à une certaine hauteur les lourdes charges et les fixer sur leurs bases, Avec un système de poulies et un système en queue d’aronde... ça vous parle ? 

Tout c’est très cohérent ! C’est pour ça que l’on doit avoir une représentation dans la loge. 

Si ma traduction est mauvaise, à partir de là, j’ai changé les choses et je dois donc l’appeler autrement !  Ce n’est plus Emulation, c’est French working.

Bref, continuons. On lui met le genou à nu, parce que le genou au 18e est considéré comme le réceptacle de la puissance.

Le Roi est peint avec le genou en avant, la Justice a le genou en avant, c'est du symbolisme dans l'Art, le vrai Art.

Une puissance qu’il va mettre à disposition de la loge et un pouvoir qu’il va donner à la loge quand il pliera son genou devant l’autel. 

Et enfin le pied nu, nous y voilà, parce que tous les anciens textes le disent, et que la raison se trouve dans la Bible. 

Je remercie encore une fois de plus le frère Patrick B. qui a été un des premiers - à ma connaissance - à établir une première analyse des textes, car en effet, si on regarde les nombreux textes maçonniques anciens, « Barefoot », c’est le mot que l’on trouve : 

Le Graham 1726, le Pritchard 1730, Three Distinck knock 1760… 

Finch Masonic treatise 1802, c’est Barefoot, c’est pied nu, ce n’est pas en chaussette, ni en pantoufle. 

On a aussi « slipshod »,  dans le Calile en 1831, Slipshod c’est une semelle à l’époque, imaginez un peu comme une tong 

mais ce n’est toujours pas une pantoufle. 

Ce sont les divulgations françaises qui ont induit tout le monde en erreur et notamment celle du Préfet Héraut, 

Réception d’un Frey-Maçon. 1737 

« On lui découvre le genou droit, on lui fait mettre son soulier gauche en pantoufle ». 

Ce sont des révélations obtenues sur l’oreiller auprès de la demoiselle Carton, une danseuse qui fréquentait aussi un franc-maçon. Elle va le faire parler et tout repeter ensuite, avec ses mots.

Des gens non maçons ont décrit, puis écrit, des choses qu’ils ne connaissaient absolument pas, et les maçons un peu feignants les ont recopiés et adoptés crayant devoir faire ainsi.

On baigne quand meme dans le fantasqiue là, on est dans l'incompétence et on a des frères qui vont nous expliquer à force d'argument d'autirité la parfaite régularité de tout ça.

Et malheureusement, depuis tout ça, on voit les candidats porter des charentaises, ou des chaussons d'hotel, voire des pantoufle au signe du PSG - c'est du vécu -  là où ils devraient être pied nus, ou au moins, éventuellement porter une semelle pour les isoler du sol.

Parce que c’était de ça qu’il s’agissait, de les isoler de la crasse et du froid.

Il n’y a jamais eu de symbolique de la pantoufle, n’en déplaise à la fameuse exhortation du Standard d’Ecosse. On a pris ce que l’on avait sous la main, sans se gêner, et on l’a répété un peu bêtement.

Est-ce que Moise a gravi le Mont Horeb en Charentaise ? »  « Ôte tes charentaises car le sol que tu foules est sacré » ?

Et si on ajoute à ça, une erreur de traduction dans la Vulgate, et là, on a tout faux et il ne reste plus qu’à inventer des choses. 

Les anglais ne peuvent pas faire cette erreur, ils ont une Bible qui est juste car elle a été retraduite à partir des sources, c'est la King James. 

C’est aussi un point que l’on pourra développer un jour, car quand on arrive à un certains grade, ou un grade certain, et bien tout s'éclaire. L'Arc Royal est capital pour bien comprendre ces élements.

Donc, on va vérifier sa qualité, puis lui apprendre une marche, qui va l’amener devant l’autel, et c'est une marche qui parait anodine à première vue, et pourtant elle constitue un élément Capital : un élément de géométrie sacrée.

Elle part à 4 pieds de l’autel, soit 1 mètre 20 environ et elle répond à des proportions géométriques qui font passer le candidat par ...

Alors, 4 pieds, c’est bien 48 pouces soit le diamètre d’un cercle et c’est bien 2 rayons, 2 rayons de 24 pouces.

Cela tombe bien j’ai une règle pour ça ! A quoi peu me servir la règle de 24 pouces si je fais n’importe quoi ?

Et si on a lu et un peu compris l’explication du tableau de loge du 1er grade, on sait qu’il y a un cercle avec un point en son centre, qu’il passe deux lignes parallèles, et que ce cercle passe par la Bible…

Et donc cette marche, et bien elle s’inscrit là-dedans.

Et à un moment le candidat passe par le centre, il est au centre, ou avec le Centre. Et quand on sait ce que représente le Centre, on ne fait que préparer la suite.

Au premier grade, on vous explique celui que vous devez être, et on commence à jeter les bases.

Géométrie… Arithmétique … etc.

Au deuxième, c’est une répétition du premier. Rien d’autre, une répétition du premier grade et c'est normal.

Il n’y a aucun secret là-dedans ! Pendant longtemps ces deux grades n’étaient qu’un seul !

C’est au troisième que l’on rentre dans le dur, mais on a préparé le terrain.

Tout ça est encore d’une parfaite cohérence.

Si je fais autrement, à un autre endroit dans la loge, que je change les choses, et bien cela ne fonctionne plus du tout et je vais être obligé d’inventer des choses.

Parce que quand on empile tout, on a une toute autre vision, on a une lecture géométrique qui est différente, une lecture que l’on retrouve dans l’architecture, dans l’architecture sacrée,

Mais qui ramènent à des éléments bibliques qui sont très importants, et à partir de là, on se rend compte que l’on est pris au beau milieu d’une quête.

Et donc notre candidat, après ça, il va prendre son serment, un serment qui [enfin] fera de lui un maçon !

Je vous rappelle que c’est là le pivot de la cérémonie et vous invite à lire la conférence dédié à ça.

Avant, il n’est pas maçon, mais après il l'est. Il est d’ailleurs relevé comme tel, relevé comme maçon et donc comme frère. D'ailleurs le diacre n'a plus vraiment à le tenir fermement, il l'accompagne au mieux.

C’est à partir de ce moment-là que l’on va RENDRE la Lumière !

Et oui, Dans les rites anglais et donc dans Emulation, on n’a jamais donné la Lumière au candidat. On la lui rend puisqu'il l’avait avant !

Voilà encore un point subtil.

Dès le départ, on vous fait faire des équerres, des angles droits, on vous fait tenir droit pour exprimer cette forme de rectitude du corps et de l’esprit.

On évoque une croix, un cercle avec deux lignes parallèles, un cercle qui passe par la Bible, un point en son Centre. On évoque des outils, une règle de 24 pouces, un maillet à dégrossir, un ciseau. On vous fait voyager au travers des Livres de la Bible, On vous initie à la géométrie, MIEUX : à la géométrie sacrée !

Le langage des Dieux, Newton le pensait.

Le tout à un rythme donné par la musicalité du langage, rythmé par le temps des batteries, par les coups de maillets, les coups sur la porte.

Tout ça est rythmé, et encore plus lisible avec le texte anglais.

On parle de musicalité : Astronomie, Musique…

Le bijou d’un Passé Maitre est un outil qui permet de vérifier les temps, la position des astres, connaitre les saisons, les distances, il est expert en tout. C'est aussi un bijou, avec son collier, que tout Passé Maitre doit toujours porter, ce n'est pas réservé à l'Immédiat ! C'est un DON'T ça aussi.

Mais que peut-on bien comprendre par-là ? Que veut-on nous dire ?

On est exhorté à comprendre notre environnement et à faire le bien, à être utile aux autres,

D’ailleurs cela se passe bien au nord-est, à l’angle droit de la loge, là où il est d’usage de placer la première pierre du bâtiment.

Le candidat dans ses déambulations forme la loge, il est la loge. Il devient pierre, pierre angulaire, pierre de la fondation.

Tout à l’heure je vous parlais du Centre, et c’est toujours de ça que l’on parle en fait.

"En vérité, je te le dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église"

C’est de ça qu’il s’agit, et quand on a pris conscience de ça, on comprend mieux pourquoi on est exhorté à être exemplaire !

Toujours, tous les jours, à respecter l’autre, à respecter les lois, Et même les chefs du pays natal - et oui ! même si on n’est pas d’accord parce qu’il y a un intérêt supérieur !

Ce sont des règles de conduites.

Et tout ça, c’est avec le Centre que cela se passe. Et avec le Centre, tout n’est que Bienfaisance et Charité.

On entend souvent certains dire que la maçonnerie anglaise n’est qu’un club-service qui fait comme le Lyons ou le Rotary. Celui qui dit ça n’a rien compris à ce qu’il faisait lui-même ici.

On ne le comprendra vraiment qu’en travaillant, qu’en pratiquant Emulation, qu’en cherchant, et qu’en le révélant, car on ne peut pas construire un édifice parfait en tous ses éléments si on n’a pas compris les plans ! 

Il n’y a qu’une seule voie, celle du travail et il faut arpenter le chemin pour le comprendre. Et c’est ce que l’on va faire durant toute la filière Emulation.

A la Marque : un grade plus opératif et qui se passe pendant la construction du 1er Temple,

A l’Excellent Maitre : on est à Babylone, c’est Jeremie (dans la Bible) et le départ pour Jérusalem,

A l’Arc Royal : de retour de Babylone vers Jérusalem pour la construction du 2nd Temple,

C’est un véritable voyage ! 

Un voyage au travers des légendes de la Bible !

 

Conférence donnée à la Rudyard Kipling Lodge par le F. Philippe MRN. le 28 mars 2017

Mise à jour mai 2023