Rudyard Kipling
18 Août 2023

La cérémonie d'initiation expliquée, un pas à pas

 

Il faut bien le dire la plupart des maçons ne savent pas exactement ce qu’ils font.

Ils repetent ce qui leur a été dit par d'autres, qui eux meme ont répété ce qu'ils avaient entendu, et ils suivent ce qui est écrit dans le support qui leur a été donné. Un support qui change souvent, on ne sait jamais trop pourquoi.

Et donc nous allons essayer d’y remédier en reprenant pas à pas cette cérémonie d’initiation et en donnant quelques éléments de réflexion sur, soit de la technique, soit sur la symbolique, soit sur l’historique des éléments que nous manipulons au cours d’une cérémonie d’initiation.

La première chose, et peut-être la plus importante, est de comprendre la structure d’une cérémonie maçonnique.

Elle commence avec l’initiation.

Vous le verrez, et comme vous l’avez déjà vu, elle se perpétue ensuite au cours des différents grades, qu’ils s’agissent des trois premiers grades, ou qu’ils s’agissent d’autres grades.

Comprendre la structure d’une cérémonie est capitale parce que cela nous permet de comprendre que cette cérémonie est un ensemble tout à fait cohérent.

Comme cela se passe-t-il ?

Le candidat est toujours préparé, il entre dans la loge, il y a toujours une prière pour se mettre sous les auspices de Dieu, et puis le candidat va se présenter, jusqu’à arriver à prêter son serment.

Nous irons jusque-là dans nos explications dans cette fois ci.

Parce que le serment est le moment clé de la cérémonie : avant il n’est pas franc maçon, après il EST franc maçon.

Du moment où il est franc maçon, et bien on va lui montrer les signes, les attouchements et on va lui dire les mots, et puis il va aller les montrer et se faire reconnaitre des officiers de la loge. Et puis on va lui remettre son tablier, on va lui donner quelques explications et voilà …

Cela se passe comme ça !

C’est la base du système, quel que soit le rite. Quel que soit le rite !

Dans certains rites, dans la première partie avant le serment, on lui fait vivre des voyages, on essaye de l’impressionner, tout plein de choses. Au fil du temps, on y rajoute des choses, on pourra en rajouter encore après, mais la structure est toujours la même et ce depuis les premiers textes que nous avons.

Le socle est donc toujours le même

Premier élément : la structure.

Et nous allons voir comme cela se passe sous nos yeux et nous arrêterons au fur et à mesure.

Mais avant de rentrer en loge, et bien il y a l’avant cérémonie.

L’avant cérémonie, il faut spécifier d’abord qu’il n’y a pas de cabinet de réflexion à Emulation, comme il n’y en a pas dans les rites anglo-saxons en général, et ce serait une erreur que de placer le candidat dans un cabinet de réflexion.

Une erreur importante, car cela n’aurait aucun sens et pourrait introduire des choses qui n’ont aucun rapport.

Le rituel précise ceci : « il est préparé dans un local convenable », mais il faut savoir qu’autrefois, les cérémonies, les tenues se passaient dans les tavernes.

En bas, on buvait, et au-dessus on se réunissait.

Entre les deux, on préparait le candidat.

Mais dans tous les cas il n’y avait pas de cabinet de réflexion et donc à Emulation, cela n’existe pas.

Alors c’est important parce que si nous mettons, enfin si nous devons pour des raisons de structure de locaux, mettre à un moment donné le candidat à un endroit, il faut veiller à respecter certaines règles.

C’est important car les éléments qui sont dans le cabinet de réflexion et que nous avons en général dans les locaux maçonniques appartiennent à d’autres rites, et chacun de ces rites ont ajouté à certains moment des éléments extérieurs à la maçonnerie. Ce sont des éléments de types alchimiques, ésotériques, ou encore d’autres traditions françaises qui peuvent avoir leur légitimité ou leur intérêt - ce n’est pas notre sujet - mais dans tous les cas nous ne trouverions pas à Emulation, ni dans les autres rites britanniques, de réponses à ce que nous aurions vu dans un cabinet de réflexion.

Donc il est important de ne pas mélanger tout ça parce que si on mélange, et bien à un moment donné nous n’aurions pas de réponse à donner à ce qui a été vu et ce serait vraiment dommage, dès le départ, de mettre le candidat dans l'erreur et de lui laisser ce souvenir.

Le candidat n'a pas a subir ça, meme si on trouve ça interressant. Ce n'est ni le moment pour commettre ces erreurs là.

Alors c’est pourquoi, pour nous à Rudyard Kipling Lodge, avons choisi d’aller chercher directement les candidats dans les vignes et de les amener dans le petit local que nous avons pour le préparer, mais c’est important de savoir que le jour ou vous aurez a préparer un candidat de ne pas le faire dans un endroit qui ne serait pas approprié à ce que nous pratiquons.

[le Tuilleur frappe trois coups à la porte]

Donc vous avez entendu trois coups… et les trois coups qui ont été donnée ne sont pas les bons, parce que comme le dit d’ailleurs une divulgation célèbre : « The Three Distinct Knocks », les trois coups distincts, et bien justement ces trois coups doivent être distincts.

Mais trois coups distinct de quoi ?

Et bien, ils sont distincts des trois  coups que nous avons l’habitude de pratiquer - ces 3 coups régulièrement espacés de la batterie - et de là tout l’intérêt de faire ce que nous avons vu par ailleurs, de faire qu’il soit respecté par les officiers un rythme réglé, un rythme qui soit clairement établi entre le Vénérable Maitre, le 1er et le 2nd Surveillant, le Garde Intérieur et le Tuileur.

Un rythme où nous retrouvons les coups de batterie de grade, mais exactement les même temps d’intervalles pour les silences.

C'est très simple, c'est de la musique :

Voilà les coups réglés, ou coups réguliers ! C'est toujours comme ça !

Et maintenant, il y a des coups distincts des coups réguliers, c’est-à-dire : TocTOcToc (très rapide par exemple)

C’est très clair, et c’est comme ça que le Tuileur doit frapper, mais avec ces trois coup qui ne sont pas les trois coups des batteries que nous pratiquons, mais bien trois coups distincts de ceux-là au premier grade.

Alors, précisons qu’en général, le Garde Intérieur est le seul autorisé à toucher la porte et personne d’autre que lui n’a le droit de la faire. Seul le Garde Intérieur ouvre et ferme la porte et si on veut sortir, et bien c’est au Garde Intérieur de nous faire sortir et donc de toucher la clenche de la porte.

[On présente le candidat]

Lorsque l’on fait rentrer le candidat, ce qui est bien important, c’est de bien insister sur comment espère-t-il obtenir ces privilèges ? Parce que il est libre et de bon renom …

C’est une base : être libre et de bon renom.

Alors il faut expliquer ce que recèle le terme de libre, qui n’est pas un terme aussi facile que ça, car il faut le penser à la fois comme un anglais et à la fois comme un homme du 18e siècle.

Le mot libre, « free » en anglais, n’a pas nécessairement la même contenance que le mot libre d’un homme du 21e siècle.

Etre libre à l’époque…

Alors au passage, je vous rappelle que le mot « freemason » est en fait « free stone mason », c’est-à-dire maçon de pierre franche. Cette pierre, comment est-elle free ?

Elle est libre, non pas parce qu’elle s’en va, elle est libre parce qu’elle peut être façonnée comme on l’entend.

Avec la plupart des pierres, si vous connaissez un peu le sujet, vous tapez dessus elle part en morceau. On ne contrôle pas comment on peut la découper, la sculpter et en faire quelque chose.

La pierre sèche n’est pas une pierre franche, ce n’est pas une « free stone » et elle ne répond pas au coup de ciseau et de maillet.

Vous voyez donc bien là que l’on n’est pas dans la même perspective que la liberté que l’on peut imaginer aujourd’hui.

Au 18e siècle, beaucoup de gens ne sont pas libres.

Ils ne sont pas libres parce qu’ils peuvent être en apprentissage, c’est-à-dire que, comme ils ont reçu un savoir, ils doivent à leur maitre le fait de travailler pour eux pendant x temps. Ils ne sont donc pas aptes à tout faire, et ils doivent référer à leur maitre pour pouvoir faire quelque chose, donc ils ne sont pas libres.

Etre libre, ce n’est pas seulement ne pas être un esclave, tout en continuant de se poser la question sur ce qu’est être un esclave, car au gré des temps cela a pu évoluer, puisque la notion évolue aussi et n’est donc pas la même non plus.

Cela n'a, non plus et pour d'autres raisons, avec un maçon qui passerait de chantiers en chantiers. Ca n'existe pas vraiment et on passait plus souvent sa vie sur un meme chantier, mais c'est un aure sujet.

Donc ce terme de « free », faites y très attention.

Ce terme de « free », qui a été traduit par libre peut être traduit par franche, par franc, qui a amené la traduction par franc-maçon, parfois libre maçon… mais libre de la pierre, qui n’est pas libre, mais qui est franche.

Le contenu de ces mots sont capitaux parce que c’est la base, et pour rentrer en Franc Maçonnerie il faut être libre, c’est-à-dire pouvoir se déterminer par soi-même.

Si on n’est pas libre, on ne peut pas rentrer en maçonnerie.

Et de bon renom, « good report », c’est-à-dire comme étant connu comme étant quelqu’un de bien. C’est-à-dire comme disent les américains : « To make a good man, a better man ».

C’est ça que veut dire le bon renom.

Mais auparavant de le faire rentrer, il faut préciser que ce candidat est préparé, et on va voir plus loin l’importance de cette préparation. Nous aborderons aussi tous les petits détails et la signification de tous les détails de cette préparation.

Il est donc capital pour le sens que cela peut avoir de vérifier à ce qu’il soit bien préparé.

Normalement, dans une loge Emulation, il ne peut pas en être autrement.

Pourquoi ?

Parce qu’il est préparé par le Tuileur, secondé par un Passé Maitre si nécessaire, puis il doit être vérifié par le Garde Intérieur, puis vérifié par le Maitre de Cérémonie, puis par les deux Diacres.

Cela fait déjà six personnes… et s’il arrive à rentrer alors qu’il est mal préparé, c’est que six personnes n’ont pas fait leur boulot et qu’une fois qu’il est rentré, il devient très difficile de lui rajouter, de changer ou même de lui enlever des choses.

Il faut donc bien insister sur le rôle déterminant de ces six officiers là, et que cela commence dès la porte.

[On fait rentrer le candidat]

A ce moment, techniquement, il faut que le récipiendaire sente quelque chose. Il faut donc que cela lui fasse un petit peu mal, mais sans lui faire non plus extrêmement mal.

Nous le verrons par la suite, mais s’il a le sein découvert, c’est pour avoir un accès direct à son cœur, qui est le siège de l’âme, et ça c’est aussi capital.

C’est capital sur l’ensemble de la cérémonie, et sur l’ensemble de la maçonnerie en général, et nous y reviendrons, mais il est important qu’il soit « marqué » et il est aujourd’hui marqué par un poignard.

Il était autrefois marqué par une truelle.

Le sens est toujours le même, c’est-à-dire de l’avertir quand il rentre.

[On le place au point de salut]

Donc nous allons revenir sur une partie un peu longue, mais elle est capitale.

Donc nous allons en revenir à vérifier si le candidat est convenablement préparé et le sens et la signification de chacun de ces éléments.

On peut estimer que 90% des maçons ne savent pas à quoi cela correspond, et pour certains éléments, c’est presque même 100% qui ne savent pas du tout de quoi il s’agit.

Il est donc important de passer tout cela en revue, et même peut être d’être parfois un petit peu long peut être sur certains éléments qui sont, soit totalement méconnus, soit totalement oubliés. Nous aurons la chance de partager des éléments probants sur ces différentes préparations.

Alors il y a des éléments qui sont clairs, évidents, et qui n’ont pas été oubliés, et d’autres qui ont été complétement oubliés.

Les éléments clairs sont entre autres ceux concernant ce candidat.

1) il a été dépouillé de tous ses métaux,
2) il a un câble de halage autour du cou,
3) il a les yeux bandés,
4) il a le bras droit découvert jusqu’à l’épaule,
5) le sein gauche mis à nu,
6) le genou gauche découvert,
7) le pied droit mis en pantoufle,

Le câble de halage doit toujours se trouver derrière et jamais devant puisque c’est comme ça que l’on pourra le rattraper si il s’enfuit.

C'est donc une erreur sur l'illustation ci-dessus, enfin presque parce que la corde passe derrère quand même à un moment, mais voilà comment sont introduits les changements, malheureux changements.

Le genou doit être parfaitement visible et c’est capital, car si le genou ne peut pas etre visible, il ne sert à rien de remonter le pantalon, tout est dans le genou et il doit être parfaitement visible.

Et de la même manière, les bras droit doit être découvert jusqu’à l’épaule.

Alors effectivement, il existe des façons plus simple de le préparer avec des pyjamas déjà fait mais cela ne donne pas au candidat de se rendre compte de ce que l’on lui fait faire et de la difficulté d’ailleurs qu’il a a arriver à le faire parce que effectivement, remonter la manche droite jusque tout en haut de l’épaule n’est pas facile comme de faire tenir le pantalon au-dessus du genou n’est non plus facile du tout.

Alors, pourquoi l’a ton dépouillé de tout métaux ?

C’est assez évidement et les instructions - les Lectures Emulation - le révèlent facilement, afin qu’il n’introduise aucune arme offensive ou défensive qui puisse troubler l’harmonie de la loge

Deuxième raison, c’est la pauvreté. Il ne doit rien posséder et c’est bien ce qu’il va se passer durant la cérémonie plus tard, lors de cette épreuve où il lui sera rappelé que le jour où il sera dans la possibilité de secourir un frère qui est dans le besoin, et bien il se souviendra de ce moment-là. C’est un très beau moment.

Et la troisième raison évoqué par les instructions est que lors de la construction du temple du roi Salomon, on n’entendit aucun bruit d’outil métallique.

Alors cela nous ferait rentrer dans une très grade digression de parler du temple du Roi Salomon mais ceci fait référence à des métiers différents et c’est de cela qu’il s’agit, mais on voit par ailleurs que cela n’a pas forcément à voir avec la signification des métaux que d’autres rites mettent en avant quand ils disent de laisser les métaux à l’extérieur du Temple. Là non, ce n’est pas du tout ça dont il s’agit simplement d’être pauvre et sans le sou quand on rentre et puis ne pas avoir d’arme sur soi.

Le câble de halage autour du cou, un nœud coulant - mais pas noeud de pendu - . On nous apprendra plus tard que cela va servir à le retenir s’il veut prendre la fuite, il suffit de tirer dessus et c’est fini. Il n’y a pas plus d’explication à donner la dessus et même si beaucoup de glose a été écrite là-dessus.

Les yeux bandés, là aussi on est dans quelque chose d’assez clair. Si il rentre et que cela se passe mal, et bien il n’aura rien vu ni personne.

Autre point, les ténèbres, il passera des ténèbres, privé de lumière, à celle-ci qui lui sera rendue à un moment.

3e point, « Afin que mon cœur puisse ressentir avant que mes yeux n’aperçoivent », ce qui est très beau et on voit ici que l’on parle encore du cœur.

Le bras droit recouvert jusqu’à l’épaule. Là aussi on est dans une symbolique vraiment très simple à l’époque, puisque le bras, relever les manches de sa chemise, c’est le travail, la force que l’on est prêt à donner pour cette loge, qui je le rappelle est une loge de métier, et on est là pour travailler.

On montre en montrant son bras donc la démonstration du travail, c’est ce qu’il est prêt à donner et qu’il en est capable.

Puis le sein gauche mis à nu, et là nous avons un double problème.

Sortons d’abord du premier élément, celui du sexe… dans les premiers textes le fait de savoir si c’est un homme ou une femme n’est pas vraiment important, puisque c’est un homme forcément. Il n’y a pas d’interrogation réelle là-dessus, aujourd’hui on peut toujours en avoir, mais à l’époque, il n’y a aucune interrogation réelle.

Ce qui est important, et c’est pourquoi on lui découvre son sein, c’est pour avoir un accès direct à son cœur qui est le réceptacle de son âme.

Toute cette cérémonie, mais toutes les cérémonies en fait, sont liées à une chose : le serment !

C’est vraiment ça le plus important.

Lors de ce serment, la prise de celui-ci va impacter l’âme du frère qui vient de rentrer.

Son âme, c’est-à-dire son présent et sa vie future. C’est absolument capital et on en a parlé à plusieurs reprises pour d’autres sujets, et c’est la raison pour laquelle nous devons avoir accès au réceptacle de son âme qui est son cœur.

Alors effectivement, pour en revenir au fait que cela soit un homme ou une femme, cela peut causer un problème à une femme. Mais cela pose problème à une femme aujourd’hui. Mais au 18e siècle, au 17e siècle, au 16e, une femme montre son sein, cela ne posait aucun problème.
L’érotisation du sein n’est absolument pas la même au 16e ou au 18e qu’aujourd’hui, cela n’a rien à voir.

Aujourd’hui par contre, en effet, il y a un problème et le véritable problème aujourd’hui est de ne pas avoir accès directe au réceptacle direct du cœur et donc si nous n’avons pas un accès direct à celui-ci, et bien il y a un problème.

Bien évidemment, on peut toujours faire des aménagements, on peut faire des aménagements sur tout, mais il ne faut pas perdre de vue cette importance capitale qui est de devoir avoir un accès direct au réceptacle de son âme.

C’est ça qui est mis en avant, plus que le sexe en lui-même, qui au 18e siècle n’a pas vraiment de raison d’être.
 
Ensuite, on rentre dans du plus lourd avec le genou.

Le genou découvert pour un homme du 21e siècle, on se dit, pourquoi pas…

Mais pour un homme du 18e siècle, il n’y a aucune interrogation, tout le monde sait ce que cela veut dire et il suffit de regarder l’iconographie, les peintures, les sculptures du 18e siècle et vous verrez partout des hommes avec des genoux découverts.

Tous les Rois se présentent avec des genoux découverts et debout.

La Justice se présente toujours avec le genou découvert, debout ou assise, c’est-à-dire replié, selon qu’elle veut se montrer forte ou clémente.

Le genou c’est le réceptacle du pouvoir. C’est la puissance de l’homme, c’est son pouvoir, et quand il va mettre son genou à terre, il perd son pouvoir. Quand il plie son genou devant quelqu’un, il donne son pouvoir à celui devant lequel il s’agenouille.

Donc pour un homme du 18e, montrer son genou, c’est clairement montrer que l’on met à disposition son pouvoir, et que ce genou droit qui est montré, et bien il va le plier devant l’autel, devant le serment.

Alors là, on est déjà face à quelque chose de plus complexe.

Tout le monde ne va pas rechercher dans l’iconographie du 18e pour essayer de comprendre ce qui se passait à cette époque-là.

Et là maintenant, on rentre dans quelque chose d’encore plus lourd : la pantoufle !

La pantoufle :

On met un pied du candidat dans une pantoufle, pourquoi ?

Et ça... je vais vous dire que très peu le savent, et que très peuvent le savoir, et je pense personnellement que les français ne peuvent pas le savoir, et je vais vous expliquer pourquoi.

Alors, avec un sujet comme celui-ci, où on peut toujours essayer de tirer un enseignement de la pantoufle, et bien on peut essayer de comprendre les choses un peu plus, et on doit donc avoir une démarche du maçon qui veut essayer de comprendre, et c'est une démarche qui est 1), il va chercher dans la Bible et 2), il va chercher dans les premiers textes et avec ça, il est forcément éclairé, ou au moins un peu, mais dans tous les cas cela lui donne quelques pistes.

Alors on va chercher dans les premiers textes qui disent, depuis les premières divulgations que l'on à, c’est-à-dire à partir de 1720/25/30.

Elles disent toutes la même chose : "half shod half bairfoot" (Graham), "Barefoot nor shod" (Pritchard, Tree distinct knocks)

Ils disent tous la même chose !

C'est à dire ni chaussé, ni pas chaussé, c'est à dire en fait... on a un pied nu.

C'est le sens de  "barefoot"

Ce pied là, il doit être chaussé, ce pied là il doit être nu et on trouve plein d'éléments là-dessus, tous les textes en parlent et le montrent d'ailleurs.

Mais il faut attendre 2 choses... un première, éminente... il faut attendre qu'il commence à y avoir des divulgations, c'est à dire que des gens qui seulement ont vu, sans faire à un quelconque moment, et reportent ce qu'ils ont vu, pour commencer à trouver ce qui n'est pas encore une pantoufle, mais ce qui est encore un "slipper"

Il se passe quoi ? Forcément le sol... c'est froid.

Au 18e, ce n’est pas que froid, c'est aussi un peu rugueux, un peu sale... et tous ces gens qui sont quand même des gens un peu bien, ils ont le pied nu bien sûr, mais on leur met une espèce de semelle ... une semelle un peu comme une tongs si vous voulez, avec juste un petit truc histoire de le protéger un peu pendant la cérémonie.

Alors petit à petit, on ne trouve pas des choses qui n'ont que ça, qu'avec un semelle, alors on en met un peu plus, on s'égare et puis on finit par prendre ce que l'on trouve dans un placard, chez soi. Mais au départ pourtant, il s'agit du pied nu.

On a gaché quelque chose là.

Et alors effectivement on trouve notamment en France la première mention de cette situation-là, c'est la divulgation du Préfet Héraut en 1738,

Vous savez c'est cette descente de police qui s'opère en 1738 en France, où l'on va voir ce qui se passe, parce que la maçonnerie n'est pas forcément très bien vue quand elle arrive et là, le Préfet Héraut explique et décrit tout ce qu'il a vu. Et il a vu entre autres "on lui fait mettre un soulier gauche en pantoufle".

C'est ce qui est écrit dans cette divulgation "Réception d’un Frey-Maçon"-.

Alors on raconte ce que l'on a vu, mais on n’est pas dans ce qu'il faudrait faire, on en est loin, et petit à petit, les choses vont changer...

Alors, qu'il faille normalement que ce pied soit nu, c'est évident, et il n'y a pas de problème avec ça.

Mais si on reprend les instructions, celle-ci nous disent "Pourquoi étiez-vous en pantoufle ?" et alors... comme nos loges sont censés se tenir en terre sainte, cet usage rappelle le passage des écritures où le Seigneur s'adresse ainsi du buisson ardent à Moise : "Déchausse toi, car le sol que tu foules est sacré". 

Ok... mais le problème c'est que, normalement, si c'était Moise - le candidat - et bien il devrait avoir les deux pieds déchaussés et les 2 pieds nus, mais là, il - toujours le candidat - il n'en a qu'un de pied nu.

Un seul ... pas les deux ... pourquoi ?

Et bien c'est une réponse à laquelle aucun français ne peut donner une réponse ! Pourquoi ?

Parce qu’en fait, il y a eu à un moment donné une erreur il y a 5 siècles, une erreur de traduction de la Bible. Une erreur que l'on va trainer comme un boulet.

La Vulgate, texte latin qui est le socle des traductions qui vont être faites à cette époque, a servi à la Bible de Sacy, - C'est la Bible écrite au 18e traduite par Pascal et d'autres, qui est la Bible courante au 18e,et elle a été faite sur une traduction de la Vulgate -.

Les anglais eux, le Roi Jacques, puisque l'église devient anglicane, trouve que les Bibles existantes sont beaucoup trop catholique - ou calviniste - demande à un comité d'experts de faire une traduction qui soit la plus proche possible du texte. Et donc pour réaliser la Bible du Roi Jacques - The King James - , on va reprendre les textes hébreux du départ, et donc on va traduire exactement comment cela s'est passé dans les textes, c'est à dire en Hébreu - cela part de l'Hébreu la King James pour l'ancien testament - et dans ces deux traductions se passe les choses suivantes : Pour Moise, les deux traductions disent la même chose : "Le Seigneur dit à Moise, déchausse-toi, ôte TES chaussures de TES pieds". C’est un pluriel.

Très bien, Bible de Sacy et King James, la même chose.

Mais il va se passer exactement la même histoire quelques temps après avec Josué. Josué, le Seigneur va lui demander de se déchausser pour pouvoir fouler le sol Saint, et là... c'est le drame.

Pourquoi ? Parce que la Vulgate traduit mal, elle dit "ôte tes chaussures", en latin c'est "calcamenta de pedibus tuis" et c'est un pluriel alors que le texte premier en hébreu est un singulier : "Il demande à Josué d'ôter sa chaussure..." (Josué – 5 :15)

Une chaussure, et je ne veux rien divulguer - s'agissant d'un élément d'un side-degree - mais à un moment donné, il va ôter la deuxième... et il est normal que Moise ôte les deux, Josué le disciple n'en ôte qu'une.

Vous me suivez ? (sinon relire calmement)

Cela est pour la compréhension Biblique, Rabbinique de tout cela - voir Chouraqui ou Bible du Rabbinat Français -, car pour les rabbins tout cela est très clair. Il y a plein de textes qui expliquent qu'il est normal que Josué n'enlève qu'une seule chaussure.

Donc on nous explique, mais c'est compliqué car il faut remettre en place plein de choses, que la chaussure chez les Hébreux, la chaussure est le corps de l'âme. La chaussure représente le corps de l'âme et il y a 2 corps - le corps corporel et le corps spirituel - et c'est le pourquoi nous avons deux chaussures et donc Moise est autorisé à ôter à la fois son corps corporel et son corps spirituel pour pouvoir pénétrer dans le sol sacré (Exode 3 :5) alors que Josué lui n'est autorisé qu'à ôter une seule chaussure.

Voilà pourquoi, tel Josué le récipiendaire à l'initiation rentrera avec un pied nu et pas deux.

Il est intéressant et capital de se rendre compte que l'on est toujours dans un rapport à l'âme et c'est cela qui est capital.

Maintenant, que faire de cette histoire et de ces mécompréhensions successives qui ont fait que l'on a rajouté une pantoufle, qui n'a absolument rien à faire ici.

Mais c'est un peu toujours comme ça, et si l'on regarde le tablier de maitre, on lui a rajouté des petites breloques - les chainettes - qui n'ont rien à faire là non plus, et qui ne sont qu'un reliquat d'une ceintures. Cela est très courant et cela n'est pas grave tant que l'on ne leur donne pas une présence symbolique et que cette présence symbolique ne cache pas la réalité de ce que cela veut dire.

Voilà, il s’agit donc d’une explication sur l’ensemble de ces 7 points et c’est, il faut le reconnaitre, quelque chose que n’est jamais dites.

Plus techniquement, la manière de conduire le candidat, c'est la manière de lui prendre la main, et c’est un élément capital car si on tient mal le candidat, on prend le risque de ne pas lui faire faire - au candidat - les choses correctement.

Le principe est de faire une clé, sans faire mal au candidat bien sûr, mais qui permet de le guider totalement.

Ainsi, les bras le long du corps, le diacre passe son bras derrière celui du candidat et lui attrape fermement la main. En tournant le poignet du candidat vers l’extérieur, il verrouille efficacement l’ensemble toujours le long du corps, comme une clé de bras, et le candidat ne peut que suivre les ordres et mouvements du diacre.

On voit trop souvent des candidats maintenus trop lâchement, ou mal assurés, souvent avec un bras mis vers l’avant, une posture qui se heurte aux différences morphologiques entre le diacre et le candidat pour être efficace.

C'est vraiment à proscrire car ce n’est absolument pas un détail.

La prière ensuite, qui se prend debout et au signe de Respect, « sign of Reverence », que l’on ne peut traduire qu’avec quelques difficultés par signe de Foi, bien que l’on l’appelle ainsi trop souvent et là encore c'est une erreur.

C'est une grave erreur car c'est un signe - le signe dit "de foi", avec le pouce caché - qui appartinet à un autre grade, à l'Arc Royal, et il n'a rien à faire là. Rien du tout.

Le signe de Respect n’est pas un signe maçonnique, il est simplement un signe que l’on fait pour montrer sa foi – d’où le défaut de traduction -, c’est un signe de révérence envers la divinité.

Il se pratique en mettant simplement la main sur le cœur, sans forcément tendre les doigts ni tenir le pouce droit ou le long de la main.

Ce n’est clairement pas un signe de grade et une discussion avec le Grand Précepteur de la Grande Loge Provincial du Wiltshire offre une confirmation supplémentaire – puisque expliqué par ELOI - que le signe qui était fait à la clôture des travaux par le passé maitre Immédiat n’étaient pas un signe maçonnique, que cela ne pouvait pas être un signe de grade, que cela ne pouvait pas non plus être un signe de Révérence, on ne s’adresse pas au Créateur,  mais qu’il s’agit simplement de montrer sa gratitude en touchant son cœur de la manière que l’on veut. C’est une manière informelle de faire ça.

[On fait faire le tour de la loge]

S’ensuit ensuite la déambulation, en partant du pied gauche, et le candidat suit le mouvement avec le Diacre qui le guide. Celui-ci va marquer les angles de la loge, le fameux « squaring » et c’est bien le Diacre qui fait le pivot sur l’angle et non le contraire.

Ce sont les seuls moments, c’est-à-dire dans une cérémonie, que l’on va faire ce « squaring, sinon on circule généralement assez librement.

Mais on se demande souvent pourquoi on commence par le pied gauche, et si c’est parce que c’est plus facile pour s’arrêter et tourner à l’angle droit, la fluidité étant le maitre mot d’une cérémonie, la raison technique est plus martiale, plus militaire diront nous.

C’est directement lié au port de l’arme et le « Commentaires sur les Institutions Militaires de Végèce » est assez clair sur le sujet puisque pour se mettre en mouvement il faut être en équilibre et le poids du fusil - ici du candidat – nécessite pour garder cet équilibre de faire porter le poids sur le pied droit et d’avancer du pied gauche.

C’est assez simple dans les faits.

Le candidat est donc présenté au 2nd Surveillant, puis au 1er Surveillant et on remarque bien que ce qui est important c’est « le secours de Dieu », « être libre » et de « bon renom ».

Le candidat est donc là parce qu’il a été recommandé, il est de bon renom, il est libre et il invoque le secours de Dieu et on va répéter ça plusieurs fois jusqu’au moment du Serment.

[On avance vers l’autel]

Le 1er Surveillant présente le candidat au Vénérable Maitre et il prie de faire enseigner par le Diacre la manière d’avancer vers l’autel.

Deux choses …

Dans cette marche, ce qui est important, c’est que ces trois pas sont des pas irréguliers, et surtout pas réguliers – les régulations donnent quelques précisions capitales là-dessus - et les pieds, qui sont à l’équerre bien sûr, ne sont pas mis à l’équerre dans la position « régulières ».

En effet, on lui demande de mettre ses pieds dans une position bien précise qui commence en joignant les talons, puis à l’équerre, et qui n’est pas la même manière que celle que l’on fait pour la communication des secrets du grade.

Ce n’est donc pas la forme régulière et c’est ce qu’il faut faire.

Ensuite, et là c’est un problème depuis de nombreuses années, c’est la position du candidat lors de la prise de son serment.

[Le candidat prend son serment]

Les textes disent « le candidat doit s’agenouiller sur le genou droit et former l’équerre avec le pied gauche » et les interprétations de ce passage font que l’on trouve tout ce que l’on veut.

Cette confusion est clairement due à la manière dont le texte est lu, alors que c’est assez simple puisque le candidat se présente devant l’autel les pieds en équerre et à partir de là, il doit poser son genou droit, donc l’autre pied suit.

La position est bien sûr inconfortable mais c’est ce qui est recherché.

De plus, tout ça est d’une cohérence fantastique, et si on le fait correctement au départ, on va petit à petit et de de façon très naturelle, on va voir le pied descendre et venir, toujours très naturellement, se placer petit à petit dans la position régulière.

Il n’y a donc pas d’interrogation supplémentaire à avoir là-dessus, ni à se faire des nœuds dans la tête, et c’est exactement ce que dit le texte si on le lit correctement.

La clé, c'est l'agenouilloir. On n'a pas d'agenouilloir dans nos loge et c'est tout le problème, d'où la diffuculté.

Regardez comment cela est fait à ELOI à Londres - Nous avons demandé à un precepteur d'ELOI à Londres de nous faire cette photo -, c'est assez clair il me semble.

Enfin, le serment.

Nous avons fait déjà beaucoup de travail – Voir les travaux en ligne sur notre site - et toute la maçonnerie se trouve là.

Mais il y a un élément qu’il faut remettre en avant et qui concerne les pénalités – voir le travail sur les châtiments sur le site -, c’est pourquoi ils sont, dans les textes, aussi atroces.

Et ceci est une vraie question qu’un homme du 21e siècle a beaucoup de mal à comprendre puisqu’ils rapportent à tous les châtiments qui étaient données autrefois et il faut le reconnaitre, ceux-ci étaient assez barbares.

Il faut savoir, en ce qui concerne les temps anciens et jusqu’il y a très peu en fait, que la prison n’était pas une peine en elle-même, mais un lieu d’attente pour avoir sa peine. Une peine qui sera double : 1) compenser le crime commis – si on a volé des chèvres, on rend des chèvres - et 2) payer sa dette à la société, parce que la société exige un certain nombre de choses.

Et pourquoi la société exige cela, parce que même si il est déjà mort ou qu’il va mourir, il va aller dans une autre vie et dans cette autre vie, il faudra bien transmettre que c’était un vilain, un menteur, un homme sans foi ni loi… et donc on lui arrachait la langue.

Et si en plus il a volé, et bien on va lui couper les deux mains… même si il est déjà mort.

On ne fait pas ça pour s’amuser, on fait ça parce que cela a un sens et que cela veut dire quelque chose, pas seulement pour ce qu’ils sont aujourd’hui, mais aussi pour ce qu’ils seront ensuite. Il y aura une résurrection et dans cette nouvelle vie on verra bien que ce type-là était un voleur, un menteur, etc … et si il a fait dix crimes, il sera puni pour ses dix crimes les uns après les autres.

C’est parce que l’on considère à ce moment que la vie n’est qu’un passage, et que son âme perdure, et c’est donc à cette âme là que l’on s’adresse.

Voilà…

Donc depuis le départ, avec le cœur, les pieds et tout le reste, on est encore à parler de la même chose et le serment, s’il parle de tout cela, et bien il va jusqu’à l’âme du récipiendaire.

C’est la raison pour laquelle, quand le Grand Orient de France supprime les références au Grand Architecte de l’Univers, cela n‘a posé aucun problème en Angleterre.

Ils ont continué à avoir des relations avec le Grand Orient de France.

Quand le Grand Orient de France n’a plus rendu obligatoire l’utilisation du Volume de la Loi Sacré, l’Angleterre a continué d’avoir des relations avec le Grand Orient de France.

Mais quand Grand Orient de France a supprimé les références à la résurrection des âmes, à partir de là, l’Angleterre a cessé d’avoir des relations avec le Grand Orient de France et ne l’a plus reconnu.

Cela démontre bien que la clé est là, la résurrection des âmes et c’est bien de ça que nous parlons.

Pour l’homme du 18e siècle, il n’y a pas d’ambiguïté et il sait très bien de quoi on parle et il faut intégrer dans notre compréhension que les enjeux ne sont pas les même.

Autrefois, il y avait dans tout cela de véritables enjeux, mais ceux-ci au fil du temps, ils se sont érodés, ils se sont dilués, mais pour autant il nous appartient, à nous maçons, d’en être juste conscient.

[On explique les signes…]

Et c’est là qu’un des premiers châtiments va devenir le signe que nous faisons et à chaque fois que nous refaisons ce signe, et bien nous prêtons à nouveau serment tous ensembles et c’est pour ça que ce signe il est capital de le faire parfaitement, ensemble, en se regardant, dans une exécution parfaite.

C’est ce que les frères ne s’aperçoivent pas toujours. Ils pensent bien faire mais ils manquent souvent de rigueur dans le contrôle de leur geste et cela demande beaucoup d’exigence pour maintenir droit un ensemble formé d’équerres et d’angles.

Le signe doit être parfait, fait d’horizontales et de verticales, de niveaux et de perpendiculaires.

Il s’agit d’une inconvenance, d’un « don’t », que de faire négligemment ses signes et que « cut the sign » doit être exécuté en conformité à l’action que l’on est en train de faire, c’est-à-dire prendre son serment et rappeler le châtiment qui l’accompagne. Il ne s’agit donc pas de faire des grands gestes ou des gestes sans rapports.

Précisons aussi que nous allons rendre la Lumière au candidat à l’issu du serment, on ne lui donne pas ni ne la reçoit, on lui rend et que pendant tout ce temps, il a un compas ouvert à l’équerre dont la pointe sur le cœur qui est le réceptacle de son âme.

On voit là bien que tout converge vers la même chose.

On a fait aujourd’hui de tout ça une question de sexualité, de savoir si c’est un homme ou une femme, mais c’est un masque car c’est totalement secondaire puisqu’en premier il s’agit du réceptacle de son âme.

Ce sont les premiers éléments de la cérémonie, et d’autres suivront, puisque la cérémonie est faite de plein de petite choses qui sont importantes et que l’on ne fait pas toujours bien, ou que l’on ne comprend pas toujours très bien.

Nous aurons l’occasion de développer et d’expliquer ce qui se passe ensuite dans la cérémonie à l’occasion d’une prochaine tenue mais retenons bien que ces explications sont des éléments communs dans tous les systèmes, quel que soit le rite pratiqué, et que les différences sont le plus souvent des changements opportunistes, parfois politiques, ou des ajouts de séduction.

A suivre donc …

 

Conférence donnée à la Rudyard Kipling Lodge le 28 mai 2019 par le F. Philippe R.