Rudyard Kipling
01 Janvier 2014

Sir Robert Moray à Maastricht. Complément d'enquête aux précédents travaux sur Moray (documents inédits)

Sir Robert Moray à Maastricht (1657-1659)

L'excellente conférence de Patrick Sautrot sur Robert Moray a valu une très belle audience à sa publication ainsi que de nombreux témoignages et encouragements.
Gérard Dielemans, chercheur et historien reconnu de la maçonnerie, spécialiste de Robert Moray (c'est lui qui signe la notice sur Robert Moray dans 'Le monde maçonnique des Lumières' Dictionnaire prosopographique en 3 volumes de la remarquable Cécile Révauger et du très regretté Charles Porset -ouvrage que nous vous recommandons avec force-) a très gentiment voulu apporter sa pierre à nos travaux qu'il suit et apprécie depuis leurs débuts.
Il nous livre ici un article très documenté, présentant des documents exclusifs, sur le séjour de Robert Moray à Maastricht. Un éclairage très instructif non seulement sur Moray, mais aussi sur la maçonnerie du XVIIème siècle...


Gérard Dielemans est néerlandais mais parle et écrit parfaitement le français.


En 2014 à Maastricht on commémorera la mise en service de l’hôtel de ville il y a 350 ans, malgré le fait que le bâtiment n’était pas encore terminé à ce moment. Dans les articles qui relatent ce fait, apparaît de temps en temps un nom qui nous est très connu, Sir Robert Moray.

C’était en 2007 que le Professeur Écossais David Stevenson publia son livre Letters of Sir Robert Moray to the Earl of Kincardine, 1657-73 (abrégé KP papers). La plupart de ces lettres (53) furent écrites par Moray à Maastricht à la fin d’une période en compagnie du roi d’Écosse Charles II en exil en Europe : Paris, Spa, Aix la Chapelle (1654), Cologne (1655), Bruxelles, Bruges, La Haye (1656), et enfin Maastricht (1657). Pourtant ce n’était pas sa résidence préférée, car pour une raison ou une autre inconnue jusqu’à présent il était obligé d’y séjourner.(1)

Maastricht, ville forteresse, fut pendant des siècles un point stratégique important que plus d’une armée a cherché à emporter par les armes (même les armées Françaises à plusieurs reprises). Depuis 1204 il y avait une double seigneurie, la ville était placée sous la tutelle du prince Évêque de Liège et le duc de Brabant. L’armée du Stathouder Frédéric-Henri d’Orange, renforcée par des vétérans anglais et des contingents français, assiégea la ville en 1632 et elle fut intégrée aux Provinces-Unies protestantes. Les États généraux récupérèrent la tutelle Brabançonne. Située loin de ces territoires et des villes importantes, La Haye et Amsterdam, les États-généraux se firent représenter à Maastricht par un Gouverneur.

Après la paix de Münster (1648) le conseil communal reprit les anciens plans pour un nouvel hôtel de ville et, en 1655 donna l’ordre de commencer sa construction. Deux noms nous intéressent dans son histoire lors de la construction : le Gouverneur Magnus van Salm et Sir Robert Moray, tous deux militaires, tous deux diplomates.


Comme le système administratif et judiciaire de la ville reposait sur une double gestion par des conseillers brabançon et liégeois, deux bourgmestres, etc. le gouverneur prévoyait des conflits sérieux. Et peut-être fut-ce la raison pour laquelle Moray se rendit à Maastricht afin d’y apporter ses connaissances en matière de construction. Comment Moray et van Salm se sont-t-ils rencontrés ? Probablement vers 1656 à la Haye. Le Rhingrave est un des nombreux courtisans à la cour du Stathouder à la Haye. En 1641 Guillaume II d’Orange avait épousé Maria Henriëtte Stuart (1631-1660) soeur de Charles II. Ce dernier obtenait le soutien financier de sa soeur et, ainsi que de nombreux royalistes Anglais lui rendait visite à sa cour de la Haye . Nous savons que Moray, également au nombre de ces royalistes,fréquenta cette ville à plusieurs reprises.

Dans une de ses lettres, Robert Moray écrit que la femme du Rhingrave est sa cousine et qu’il a pu de ce fait rencontrer le Rhingrave à la Haye.(2) La femme de ce dernier était Margaretha de Thésart, baronne de Tourneboeuf, Normandie (1619-1670). Étant jeune fille elle est élevée à la Haye à la cour protestante par la femme du Stathouder, Amalia van Solms. Parvenue à l’âge d’être mariée, c’est le roi Louis XIII qui ordonne au cardinal de Richelieu d’écrire une lettre au père Thésart (3) pour l’engager à consentir au mariage de sa fille. Le Rhingrave et Margaretha (femme puissante et riche) se sont mariés en 1635 à la Haye en présence du Stathouder et de sa famille. Un an après, le mariage fut célebré à Rueil [à coté de Paris], ou était la cour, en présence du Cardinal de Richelieu et du chancelier Séguier, qui signèrent l’acte comme témoins.(4) La famille résidait à la Haye dans une grande maison située au Korte Voorhout , quartier où habitaient la plupart des nobles hollandais. Le Rhingrave van Salm avait des contacts au plus haut niveau non seulement à la cour de Hollande mais aussi à la cour de France.

Quelques historiens Néerlandais suggèrent que Margaretha de Thésart était parente du cardinal de Richelieu. Mais personne n’a jusqu’à présent démontré une ligne généalogique de Margaretha de Thésart avec le cardinal de Richelieu ni avec Robert Moray.

Dans les lignes suivantes une reconstruction de ce qu’il a pu se passer. Il se peut donc que Moray ait été requis par le Gouverneur de la ville, le Rhingrave Magnus van Salm (1607-1673), de se rendre chez lui pour le conseiller. Et en effet, à plusieurs reprises le nom de Moray est mentionné dans les comptes-rendus des séances du magistrat Maastrichtois et d’ autres, qui montrent qu’il leur a effectivement donné des conseils au sujet du bâtiment. Mais ce qui est remarquable,c’est que Moray décrit dans toutes ses lettres à son jeune ami Alexander Bruce, des sujets très différents ,mais pas un seul mot sur le fait que l’on va construire un nouvel hôtel de ville et son rôle important qui est le sien . Mais cela peut aisément se comprendre. Robert Moray est arrivé en ville en septembre 1657 et pendant toute l’année 1658 rien de particulier ni de déterminant ne se produit au sujet du bâtiment. Sauf que les deux partis de la ville diffèrent régulièrement sur des détails et surtout sur l’emplacement du bâtiment et du coût de l’entreprise et ce ne sont pas des faits dignes d’être relatés.

Au moment où son ami Bruce arrive à Maastricht début 1659, la politique va changer en Angleterre. Le fils de Cromwell lui a succédé mais il n’est pas en mesure de maintenir l’équilibre du régime dictatorial instauré par son père et l’armée prépare le retour de la monarchie. À la suite de ces évènements le temps pressait donc pour Robert Moray de quitter Maastricht. Mais avant de partir restait une lourde décision à prendre, c’était l’emplacement du bâtiment. Voici ce qui est inscrit aux registres à ce sujet :
... Is met gevolge van meeste stemmen verdraegen het stadtshuys op den merck te stellen volgens het concept onlancx door de heeren hoogschouten ende Borgemeesters, in presentie van Ed.Gr.M. heere commandeur [Rijngraaf Frederik Magnus, prins van Salm] ende Chevalier Moray genomen, te weten het frontspicie te stellen naer het Westen ...(5)


… avec une majorité de votes est décidé que l’hôtel de ville sera placé sur la place du marché suivant le concept récemment résolu par les messieurs huissiers (?) et Bourgmestres, en présence des hauts seigneurs commandeur et du Chevalier Moray, à savoir de placer la façade (d’entrée) vers le Ouest.


Le problème avait apparemment une telle importance que la présence d’un chevalier étranger était nécessaire pour persuader tous les membres de l’assemblée, surtout du coté Liégeois. Mais Moray n’était pas un citoyen et par conséquent sa voix ne comptait pas. Il fallait donc arranger cela. Pour devenir citoyen de la ville de Maastricht, il était nécessaire d’être membre d’une guilde, et la ville en comptait 23 à époque.

Le 6 mars 1659 Moray se rendit dans la rue principale de la ville, la St. Jorisstraat au "In den Gulden Arent " (actuellement Groote Staat) où se trouve la salle de réunion de la guilde des maçons, nommé Steinmetzen. Cette guilde comprenait les maçons, les tailleurs de pierre, les briquetiers, les couvreurs, les peintres en bâtiment, les marchands de chaux etc. La charte de cette guilde date de 1400.(6)

Le maître de la guilde à ce moment là était Everard ……..(7) et en la en main de celui ci Moray prêta serment : il sera fidèle à la guilde des maçons et la ville de Tricht, leurs citoyens et les protéger dans la bonne et la mauvaise fortune et obéir au maîtres du guilde, ainsi m’aidera Dieu et touts ses saints. On a noté au procès verbal du guilde :
... Den 6 meerdt 1659 heeft in t goede Ambagt der steenmetzen gecoemen Le Chevalijr Robert Meraij ecossois deur ordre van de heeren hoech schoute ende Borgemeyster end is hem t Ambagt van de eersame hier geschonken.(8)
… Le 6 mars 1659 est venu à la Guilde des Steenmetzen le Chevalier écossais Robert Moray suivant les instructions du bailli et du Bourgmestre et il y reçu l’affiliation à cette respectable guilde . Et dans la liste des membres est inscrit : Robert Moray aen hem gratis vergunt den 6 meert 1659.(9)

Robert Moray a reçu gratuitement [l’affiliation] le 6 mars 1659. Normalement on devait payer pour être accepté dans la guilde, un seau en cuir (incendies), du vin et de la bière pour les maîtres et parfois une somme d’argent. Mais Moray devint membre gratuitement par sommation du magistrat. Quelques jours après sa visite à la guilde des Steenmetzen, le droit de citoyenneté lui fut accordé et il fut inscrit dans le livre des citoyens Brabançons :
.... den 10 marty 1659 compareerde de heer Morray ridder gebooren in Scotlandt, prive raad des konincs van Groot Britagne in Scgotlandt ende collonel van de Scgotsge gardes in dienst van Sijne Conincklijke hooghheit van Vranckrijck, out vijftig jaar, gepresenteerd door Everard ……… meester van het metselaars ambagt heeft onder hetselve den behoorlijken eedt gebrag en is hem de burgersgap verleent,(10)
… le 10 mars 1659 comparait le seigneur Morray chevalier né en Écosse, conseiller privé du roi de Grande Bretagne en Écosse et colonel des gardes Écossaise en service de Sa Royale altesse de France, âgé de cinquante ans, présenté par Everard …….. maître de l’artisanat des maçons et là il a prêté correctement serment et on lui a accordé la citoyenneté.

Cette cérémonie eut certainement lieu préalablement à la réunion où l’on allait conférer de l’emplacement de l’hôtel de ville. Ce qui suit maintenant est très important :
1. Sir Robert Moray étant non-opératif fut quand-même accepté dans la guilde. Son affiliation au guilde était un acte purement administratif.Être membre d’un guilde lui permettait d’être reçu comme citoyen de la ville de Maastricht. Pas plus.
2. Les deux évènements au mois de mars 1659, son inscription à la guilde le 6 et celle dans le livre des citoyens Brabançons au 10, sont liés l’un à l’autre. Ses connaissances techniques en construction et bâtiment et ses conseils très appréciés par les autorités, Robert Moray n’a été reçu qu’un soir parmi les poseurs de pierres et d’autres hommes de métier afin de pouvoir se procurer la citoyenneté, une sorte de citoyenneté d’honneur.
3. N’ayant pas la date de naissance de Sir Robert Moray l’auteur A. Robertson en 1922 a déduit de la dite date 6-03-1659 et de son âge de 50 ans que Robert Moray était né en 1608 ou 1609.(11) Maintenant ,grâce un acte de baptême nous savons que c’est le 17 avril 1610.(12)
En observant la liste des membres de la guilde de cette période on ne peut que conclure que c’étaient tous des hommes honnêtes et bon travailleurs et leur formation était simplement un apprentissage du métier et rien de plus. Il ne faut donc pas en déduire que Moray, ami du gouverneur, pendant les 18 mois qu’il a vécu dans la ville,les a souvent fréquentés. Bien au contraire, ce seraient plutôt les officiers des différents régiments du grand garnison à Maastricht qui auraient mieux pu lui fournir des nouvelles qui l’intéressaient.

L’armée Hollandaise était souvent composée de régiments étrangers : Suisses, Écossais et Anglais et leurs officiers devaient de temps à temps se présenter à la Haye. Par exemple Thomas Killigrew (1612-1683), ami intime de Charles II, fut temporairement capitaine d’un régiment de la garnison à Maastricht (1655-1660).(13) Pour le reste, Robert Moray lisait des livres et correspondait avec des amis et dans une de ses lettres il se nomme ermite.(14)

Il est inapproprié de suggérer que Moray a utilisé des contacts maçonniques à Maastricht pour obtenir des informations politiques sur le gouvernement Hollandais.(15) Il est évident que les magistrat Maastrichtois étaient fort contents du fait que le chevalier Moray ait contribué à la décision finale de l’emplacement du nouvel hôtel de ville, ainsi que de tous ses conseils :
... Marty 24 Alsoo de heere Ridder Moray hem verscheijde maele gelieft heeft te laeten gebruijcken tot het ingenieren van t nieuwe stadtshuijs ende plaetse daar het soude worden gestelt ... sy hem daarvoor hooghelijk te bedanken ...(16)
… Mars 24 le seigneur Chevalier Moray à plusieurs reprises a accepté d’aider à la construction du nouvel hôtel de ville et au choix de l’emplacement où il sera érigé … l’assemblée l’en remercie de tout coeur. (À vrai dire le départ du projet sera quand même encore retardé pendant plus d’un mois en raison de l’indécision des administrateurs Liégeois, mais finalement le bâtiment serait bâti "en forma quadrata au milieu du Markt").

Maintenant Robert Moray n’était plus "cloué" à la ville comme il le disait et il se précipita Paris pour contribuer à renforcer le soutien des ministres protestants Français en vue de la restauration de Charles II. Lui et Lady Balcarres parvinrent à recevoir trois des cinq lettres des membres du Synode protestant attestant chaleureusement du zèle du roi pour la religion réformée. Une fois de plus Moray était absorbé par la politique, métier par lequel il n’était pas très attiré.
Mais il y avait encore une autre raison pour laquelle il resta jusqu’à fin 1660 à Paris. L’état de ses finances privés était abominable. Il dut emprunter de l’argent à ses amis , et le cardinal Mazarin qui lui devait 130.000 livres, restait sourd à tout ses réclamations.

Ainsi s’achevèrent 10 ans de la vie de Sir Robert Moray en exil en Europe.

(1)

D. Stevenson. Letters of Sir Robert Moray to … p.19. …[Robert Moray] am nailed to this place.

(2)

KP if. 81, 26 February / 8 March 1658. Mastricht …. and I can tell you that the commander of this place, whose lady, as I think I have told you oftner than once, is my cousin, ….

(3)

Jacques de Thésart, seigneur des Essars & Lasson, baron de Tourneboeuf, de la Woestine, d’Ommelede, de CRocy, Moulines, Fontaine, St. Georges etc. gentilhomme de la chambre du roi.

(4)

Archive famille von Salm zu Salm, Wasserburg Anholt.

(5)

GA Maastricht, Oud Archief, inv.nr. 66, fols. 600-601. 10 Maart 1659.

(6)

Dans le Tijdschrift voor vrijmetselaren THOTH, 2005, vol. 1/2 Gérard Dielemans a publié le Règlement et la transcription du texte de 1400. Toutes les pages ont été photographiés par Le Fr. P. Mellaart.

(7)

En examinant le document original j’ai constaté que le secrétaire ne savait pas le nom de famille du maître et c’est pourquoi il a mis quelques points.

(8)

GA Maastricht, Archief van het Metselaarsambacht 13.DA. Inv.Nr. 3

(9)

Vernieuwt Ambachtsboeck van ’t goed Metselaers Ambacht. Lijst met Naemen der Geheele Ambachtsleeden.

(10)

Gemeente Archief Maastricht, Burgerboek van de Brabantse Schout 1621-1689. Nummer IV Eerste stuk 1621 januari 12 - 1660 maart 15. Inv.nr OAM nr. 201.

(11)

A. Robertson. Sir Robert Moray. Soldier, Statesman and Man of Science (London, 1922).

(12)

Planche de Louis Trebuchet à la R∴ L∴ de Recherche Mare Nostrum N○ 1306, p.5.

(13)

En 1660 Thomas Killigrew (Groom of the Bedchamber) retournait en présence du roi Charles II au bord du navir Charles et un grand nombre d’autres courtiers en Angleterre. Sa femme, étant enceinte, restait avec ses enfants à Maestricht. ; D. Stevenson. Letters of Sir Robert Moray to … In Oktober 1658, Thomas Killigrew, the keeper of the privy purse, was in Maastricht – quite possibly to brief Moray. p.21.

(14)

KP 23-03/2-04 1658. … I never go out of dors but to church… Nor do I receave visits from any body … except it be the commander, so that I am here a very heremit.

(15)

Robert Lomas Freemasonry & the Birth of Modern Science, p. 135 et 181.

(16)

GA Maastricht, Oud Archief, inv.nr.66, fol. 602, 24 maart 1659.

CET ARTICLE EST COMPLEMENTAIRE AVEC LA CONFERENCE SUIVANTE:

Robert Moray, Stratège militaire, Diplomate, Espion, Juge, Philosophe, Naturaliste, Fondateur de la Royal Society et maçon non-opératif, initié en 1641
Travaux Robert-Moray


BIBLIOGRAPHIE DE GERARD DIELEMANS

1993
De huisvesting van de vrijmetselaarsloges in Den Haag sinds 1734.
In: Jaarboek Geschiedkundige Vereniging Die Haghe.

1998
‘Hoge Graden’ in Maastricht in de 18e en 19e eeuw; Het Rozekruis- kapittel ‘La Nouvelle Alliance’ 1786.
In: Het Roze Kruis; Orgaan van de Orde van Vrijmetselaren onder het Hoofdkapittel der Hoge Graden in Nederland. 72e Jg. Nr. 3/4.

1999
Een maçonnieke (liefde)brief uit Maastricht A.D. 1658.
In: Het Roze Kruis; Orgaan van de Orde van Vrijmetselaren onder het Hoofdkapittel der Hoge Graden in Nederland. 73e Jg. Nr. 3.
In: Acta Macionica (België) Vol. 10.

1999
Loge Nr.3 van ‘Het Hollandsche Grootmeesterschap’.
In: Thoth, tijdschrift voor vrijmetselaren. 50e Jg. Nr. 3.

2000
Charles graaf de Geloes.

2005
Vrijmetselarij in Maastricht; 260 jaar en meer … ISBN 90-9570-049-3.

2005
Het reglement van de Steinmetzen in Maastricht (A.D. 1400).
In: Thoth, tijdschrift voor vrijmetselaren. 56e Jg. Nr. 1/2.

2007
Jac.P. van Term, tegenstander van broeder A.F.L. Faubel; Maastricht in de Euregio.
In: Thoth, tijdschrift voor vrijmetselaren. 58e Jg. Nr. 2/3.

2013
Notice sur Sir Robert Moray
In: "Le Monde maçonnique des Lumières (Europe-Amériques) Dictionnaire prosopographique",
edited by Charles Porset and Cécile Révauger. Editions Honoré Champion.